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Le feu par friction à l'archet

Le feu par friction à l'archet

Cette technique, certainement la première des techniques de feu, remontant au paléolithique inférieur -  - 1800 000 ans- est très simple dans son principe de base mais assez difficile à maîtriser quand on ne connait pas les petits détails qui "tuent"!!
En effet, le frottement de deux bâtons provoque de la chaleur tout simplement (500°C) !!!...

Cependant, il faut veiller à respecter plusieurs paramètres déterminants:

1- le choix du bois ( le plus performant à mes yeux, dans les Pyrénées, c'est: drille en noisetier sur planchette de lierre..très facile à se procurer en plus...noisetier sur noisetier aussi!! En altitude, on ne trouve plus de noisetier, donc le hêtre/ hêtre est un excellent substitut, les pins, sapins, chêne, bouleau idem contrairement aux idées reçues car quasi tous les bois marchent pour cette technique à condition de respecter la géométrie de la cheminée et de rechercher une sciure "ouatée"!) â€‹

​​-Le bois doit être bien sec surtout pour la planchette. 
-Le bois tendre est plus facile à manipuler que le bois dense (question de confort)!
-Le bois doit être "fibreux"..tels que noisetier, tilleul, lierre, hêtre... mais quel bois ne l'est pas??!!
-Si on utilise deux bois différents, il faut savoir que le bois dense usera le bois tendre plus vite donc, si la drille est dense, elle percera la planchette, si la drille est tendre elle s'usera plus vite...
-Un noeud ou de trous de vers dans le bois perturbe l'homogénéité du "sciage"! donc à éviter...
-Le bois de la planchette séché au feu de camp trop fort durcit tellement qu'il aura même du mal à produire de la sciure fibreuse...
-Remarque pour le chêne: il est tellement dur qu'on peut utiliser 3 fois le même trou!!
​​-Remarque pour le buis: encore plus dur que le chêne, il faut réduire la friction en augmentant le diamètre de la drille ainsi que la vitesse de l'archet. Utiliser une planchette en buis qui s'usera peu et une drille en hêtre ou chêne..
2- la cheminée

En fait la réussite de cette technique d'allumage repose essentiellement sur la sculpture de la cheminée. C'est la géométrie de cette cheminée qui permet l'allumage de la braise à coup sûr!! à 100%!!


 


















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3- la drille
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​Tailler de préférence une drille assez longue de 25 cm pour plus de confort dans le même bois que la planchette. Un coté sera plus ou moins arrondi pour la planchette et l'autre coté en pointe pour diminuer les frottements coté paumelle. 
Il est essentiel de comprendre que la friction se fait à la périphérie du périmètre de la drille. Si la drille devient pointue, la friction périphérique diminue au profit  de la friction centrale..donc ..échec!!!..Cela explique la forme de la cheminée...
Le diamètre idéal de la drille ne dépasse pas 15 mm... j'utilise avec un très bon rendement et une grande rapidité (..braise en 30 secondes en moyenne..) un diamètre entre 10 mm et 13 mm.. Un diamètre trop grand style 20 mm provoque une dissipation de la chaleur; par conséquent, on doit "scier" comme un malade pour amorcer la braise! En effet, si vous divisez la longueur de cordelette à chaque mouvement d'archet par le périmètre de la drille, vous obtiendrez des valeurs relatives de la vitesse de rotation de la drille. Plus la drille est large, moins vite elle tournera..il faudra accélérer considérablement le mouvement de sciage pouvant aller au double de la vitesse de rotation de la drille!!
Comme nous l'avons déjà signalé dans le choix du bois: un noeud dans la drille (cela est aussi vrai pour la planchette) perturbe considérablement le procédé. En effet, un noeud est plus dur localement, donc déformera la drille pendant le sciage alors que celle-ci doit conserver une forme relativement plate pour les raisons d'échanges thermiques décrites plus bas. De plus, la dureté locale peut rendre la drille tellement dure qu'elle va agir comme un foret: elle percera trop vite et fabriquera une sciure trop épaisse  alors que celle-ci doit être fine et ouateuse pour être un amadou "embrasable" du chaînon n°1!

4- l'archet

​Prenez un archet fabriqué avec un bout de bois plus ou moins tordu à la longueur de votre coudée!
J'utilise de la cordelette en polyester mais on peut utiliser autre chose sans problème tant que le fil ne glisse pas sur la drille et ne casse pas tous les "quatre doigts"!!
















5- la paumelle

​​Personnellement je n'utilise que les paumelles des couteaux ESEE avec poignées en MYCARTA (le G10 orange s'use très vite et non le MYCARTA). On peut utiliser du bois dur ou un caillou ou du coquillage ou même un roulement à billes de roue de Rollers!
















 

6- technique

Commencer à scier doucement pour fabriquer un "amadou"/ une sciure fine et marron...quand la cheminée est remplie et que ça fume déjà, accélérer le geste pour carboniser/ augmenter le point de chaleur.. ça doit fumer un max!!..Il faut "fouetter"!!.. Si ça glisse au départ, ajouter de la poudre de charbon ou du sable ou de la sciure dans la cupule..
Retirer délicatement la planchette et ventiler tout doux!... c'est gagné!!
Si vous allez trop vite au début, que vous n'avez pas fabriqué de la sciure marron ouateuse, il n'y aura rien à brûler..donc échec!!



















 


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la forme en "N" permet  Ã  la drille de ne pas s'user en forme de pointe ( car la friction se fait sur la périphérie du périmètre de la drille). La drille surplombe la cheminée ce qui donne une grande capacité à fournir de la chaleur et de la sciure

Attention! de nombreux ouvrages même historiques, montrent des schémas de cheminée allant au centre de la cupule!! Cette information est fausse et induira les amateurs en erreur!

échancrer latéralement la cheminée afin de donner un maximum d'oxygène à la sciure

ne pas échancrer jusqu'en haut de la planchette car la drille va perforer cette dernière trop vite!!

Il y a des commentaires supplémentaires à cette vidéo sur youtube..

Essayer d'avoir un geste de sciage fluide et véloce car au début, quand on n'a pas l'habitude, on recherche le couple et la force ce qui donne un geste saccadé, brouillon, désordonné et hétérogène: pas bon!!

Un bon sciage "doux" et fluide donne une sciure fine et ouateuse: bon amadou.: patinage : comparable à deux savons qu'on frotterait l'un contre l'autre. Un sciage trop "fort" donne des copeaux déjà trop épais pour se faire embraser: maillon n°2 alors qu'on veut le n°1!!

On obtient un rendement calorique optimal en périphérie du périmètre car la vitesse angulaire est optimale à cet endroit - contrairement au centre-



Par conséquent, si l'appui de la drille se fait en périphérie, l'énergie captée est optimale!

Par contre, si la drille  s'appuie en son centre quand elle devient pointue ( à cause de la sculpture erronée de la cheminée), l'énergie captée est minime donc: échec!!

500°C

​100°C

c'est lumineux!!!!

Exemple d'allumage avec genévrier dans boîte à combustion

Le genévrier est un arbuste à épines fréquent dans les Pyrénées.

Ecorcez le! Quand l'écorce est sèche, chiffonnez la jusqu'à ce qu'elle devienne une sorte de "ouate".

Cette dernière est "filable", pleine de résine et donc très  inflammable.

La ouate sert au maillon n° 2, l'écorce plus ou moins fine au n°3 et 4 de la chaîne de combustion..

Mettez la boîte de combustion dans les copeaux (maillon n°4 et 5) ..soufflez en même temps, la boîte fait office de "chalumeau"!!

J'utilise aussi  souvent hêtre/ hêtre que noisetier ou lierre ou bouleau..etc.. ça marche aussi bien tant que vous respectez scrupuleusement la forme de la cheminée ainsi qu'un sciage contrôlé ( appui sur la drille et vitesse de l'archet)  qui donnent une sciure ouateuse fine et marron...

N'hésitez pas à aérer le foyer le plus possible.
Bien souvent, on a   tendance à entasser le bois mais c'est une erreur car l'oxygène ne circule plus (surtout par temps humide )!


Ici, la disposition du foyer de braises permet de concentrer la chaleur.

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​Ainsi, en utilisant ce principe, on sait que les objets placés au centre subissent une température optimale.. soit pour relancer le feu avec des bûchettes disposées en forme tippi,  soit pour une cuisson...



Les bois utilisés possèdent des caractéristiques variées. En effet, par exemple, les bois peu denses comme le noisetier, le tilleul, le sapin démarrent bien les feux mais donnent peu de charbons.. le platane qui a tendance a retenir l'eau est long à sécher, il est également difficile à fendre car torsadé!! mais excellent pour le feu à friction.. le hêtre est parfait pour tout... Par conséquent la connaissance qualitative des bois  peut s'avérer utile...

Approche pré-historique du briquet à friction

Quand on considère la très faible utilisation contemporaine de cette technique d'allumage tant par les campeurs que les "survivalistes" ou "bushcrafteurs", il n'est pas difficile de croire qu'il en fut de même par les pré-historiens. La faiblesse technique des hommes modernes a entraîné la mauvaise réputation de cette technique réputée très difficile et donc peu fiable au regard de l'histoire... 

D'autres faits historiques seront développés plus bas... avec le Catharisme..

Pour en revenir à l'évolution démographique, il apparait donc impossible que l'humanité ait pu survivre en récoltant le feu sans être capable de le produire..

La technique du feu par friction tout particulièrement la technique de la cheminée Ossaloise a permis d'amener cette technique à un degré de facilité et d'efficacité telles que l'Homo erectus aurait pu produire son feu lui même quotidiennement.

Ce fait met les résultats démographiques et statistiques en cohérence.. ce qui laisse à penser que les axiomes de départ sont incomplets. La réécriture de la préhistoire se révèle ainsi obligatoire comme on le fait aujourd'hui pour les Pyramides de Keops! De ce fait: aucun modèle archéologique n'a de prédominance aujourd'hui!

Des découvertes contemporaines montrent que l'Homo erectus serait à l'origine des Hommes de Néandertal ainsi que Homo sapiens. Il a déjà été prouvé que l'Homo erectus maitrisait le feu, les foyers ainsi que les applications alimentaires du feu. 

Le manque de preuves tangibles du type planchette ou drille en bois n'ont jamais orienté les archéologues à interpréter les gestes du feu de l'Homo erectus. En effet, il n'est quasiment pas possible de conserver des restes de bois sur 2 millions d'années!! 

Cependant, des préhistoriens Russes et Américains ont analysé ce que l'on pourrait appeler "le dessous des cartes" si parlant aujourd'hui! Si l'on compare les traces de migrations des populations sur 2 M d'années, les courbes démographiques relatives, il est impossible de conclure au ramassage du feu "providentiel" et à sa conservation comme on le voit souvent mentionné dans les livres!

On ne peut pas établir une axiomatique de la thèse de l'évolution du foyer sur le simple fait qu'on ne retrouve pas des planchettes -alors qu'on a retrouvé une planchette en hêtre vieille de 300 000 ans récemment-! C'est une forme d'obscurantisme!

Problématique de l'archet
patrimoine des Pyrénées

Noisetier sur noisetier, paumelle avec ESEE 3, Genévrier dans boîte à combustion...



​Chiffonner l'écorce de genévrier pour en faire de la "ouate" plus ou moins.... La tasser dans la boîte à combustion.

Préparer la cupule de la planchette en noisetier.. Faire un pré-trou pour bien repérer le diamètre et le centre de la cupule. Tailler à la scie du Victorinox swisschamp ou/ et au ESEE la forme en "N" -dont un bras est à la corde de la tangente (voir schéma au dessus..)-. Scier doucement pour faire un bel amadou/ sciure marron ouateu.. Déposer le tout dans la boîte à combustion.. souffler tout doucement et concentrer la fumée blanche!.... La dernière image montre la forme du foyer avant sa combustion: bien aéré...

En suivant ces schémas, vous obtiendrez des cheminées qui vous assureront de déclencher un allumage avec toutes les sortes de bois allant des plus connus - lierre, tilleul, noisetier...- aux réputés impossibles! - chêne, platane, hêtre...etc...-

Les bois très durs -sauf le buis- donnent beaucoup de sciure et usent peu la cupule au point que l'on peut l'utiliser au moins deux fois!!​

Application culinaire: "la choucroute garnie"

Marronnier sur marronnier

Quel que soit le bois que vous trouverez, il sera possible d'obtenir la braise initiatrice tant que vous respectez cette géométrie en forme de "N".



Les exceptions existent toujours comme l'ébène ou le buis ( bien que c'est possible avec du buis!.. mais le bois est si dur à travailler!!!!)



Prenez bien le soin à la préparation de la chaîne de combustion. Il ne faut jamais être pressé ni bâcler!!



Ici, je fais des espèces de pétales en bois qui restent accrochées aux baguettes de hêtre.. C'est assez pratique et ça permet de ne pas perdre les copeaux à cause du vent!



Le marronnier  tout comme certaines essences d'arbres possèdent un "conduit" central de sève assez gros! C'est intéressant pour la drille car le centre de la drille ne contient pas de bois et par conséquent l'usure se fera exactement comme on veut: non pas en pointe mais à plat!!  La nature est bien faite!



Pensez à bien tasser l'herbe ou les feuilles mortes  Ã  l'endroit où vous déposez la sciure embrasée. En effet, ce deuxième chaînon agira comme un amadou.. Si ce n'est pas assez tassé, l'herbe va se consumer "comme un feu de paille" et s'arrêter bêtement!! Le fait d'être tassé permet la conduction de la braise: c'est le principe de l'amadou!

Le reste de l'herbe moins tassé va s'enflammer à son contact...



Pensez à toujours ventiler lorsque vous déposez les chaînons suivants... l'oxygène est aussi important que le travail du bois!



Ici dans les Pyrénées, j'ai pu faire des départs de feu avec du tulipier, chêne, hêtres, noisetier, lierre, platane, tilleul, saules (pleureur ou marsault), érable, marronnier, châtaignier, pin, sapin, épicéa, aulne, orme, peuplier, charme, cornouillier, robinier, frêne, cytise, buis!... je dois en oublier mais de toutes façons, ça marche très bien et c'est pour cette raison que l'on peut comprendre que l'humanité a pu hypothéquer sa survie sur cette étonnante et formidable technique!!

La cheminée en forme de « N Â» appelée « cheminée Ossaloise Â» car elle fut inventée et utilisée par Hugorce de Propluce au temps de Gaston Phoebus -de son vrai nom Gaston III de Foix Béarn, figure mythique de l'histoire du Béarn qui accéda à la tête du pays au milieu du XIV ème siècle-​

A cette époque, Hugorce de Propluce était un fameux chasseur d'ours des Pyrénées à l'équivalent des grands trappeurs du Colorado US au temps du Far West !!

Il fut aussi l'inventeur du célèbre boudin Béarnais !

Apprenti veneur à la cour du roi, le jeune Hugorce agé de treize ans et qui allait passer valet limier un an plus tard, dut subitement renoncer à sa carrière à la suite d'un grave accident. Malgré cela, sa passion pour la vie sauvage et la compassion du roi à son égard en considération de l'acte héroïque de son père, lui donnèrent l'opportunité  de circuler et de chasser librement sur les terres de son protecteur en Béarn notamment. Tout au long de sa vie, de par son handicap, Hugorce de Propluce aura eu un regard extérieur quant aux traditions de la venerie royale. C'est de cette façon qu'il créa des techniques avant gardistes et atypiques qui deviendront plus tard ce qu'on appelle aujourd'hui  « techniques de survie en milieu montagnard Â» !

La cheminée en forme de « N Â» est une cheminée asymétrique par rapport au centre de la cupule de la planchette. On raconte qu'Hugorce qui était cul de jatte s'était inspiré de son infirmité pour sculpter, concevoir cette forme de cheminée !!
Agé de 13 ans, Hugorce de Propluce se fit attaquer par un ours brun sur le seuil de sa maison familiale. Son père, brave comme 10 hommes, se lança sur l'ours avec une hache.. L'ours se retourna sur le père et lui arracha la gorge d'un coup de griffe après avoir déchiré le mollet de l'enfant.
Cette scène dramatique fut rapportée par la mère de famille impuissante. L'enfant Hugorce fut amputé de sa jambe droite.
Dès lors, il consacra sa vie entière à la chasse au grand fauve des Pyrénées et développa des techniques qu'on appelle aujourd'hui « de survie Â» en milieu Pyrénéen !
Cet épisode tragique fut consigné par les chroniqueurs de l'époque au même titre que ceux contenus dans le célèbre « Livre de la chasse Â» de Gaston Phoebus. On ne connait pas le véritable nom de baptême d'Hugorce tant sa réputation fut prédominante. Il fut anobli par le roi en récompense de son savoir faire à la chasse et des connaissances qu'il dispensait aux jeunes pages. Son nom Propluce était au départ, selon les chroniqueurs, un surnom aux racines latines. Pro: "en avant", pluce : une contraction entre -pius: "près de" et -fuge:"chasser". Ce qui signifiait: "chasser au plus près du gibier". La légende raconte qu'Hugorce de Propluce avait compensé son incapacité à courir auprès des chiens -comme le faisaient les valets limiers dans la tradition de la chasse à cour- en développant un don pour s'approcher du gibier  si près qu'il "attrapait un lièvre à la main comme on attrape une poule en train de pondre"!

Après la Révolution Française, à l'époque de la restauration, les forêts qui étaient alors des domaines royaux – principalement utilisés pour les constructions navales de Louis XIV et XV – furent distribuées à des bourgeois. Ainsi, l'exploitation forestière coïncida avec la prolifération de dizaines de forges pour les besoins de l'industrie naissante. Les nodules de fer (marcassite & pyrite) ainsi exploités contribuèrent à développer le « briquet à silex Â» au détriment du feu par friction. C'est pour cela que la connaissance de cette technique qu'Hugorce de Propluce avait si bien mis au point disparut peu à peu...

 

Cependant, le feu par friction existe depuis la nuit des temps.. donc certainement que cette technique est bien plus ancienne encore!

"oeuf" de feuilles

de hêtre

Avec du Tulipier de Virginie

Le feu à l'archet n'est pas une « technique difficile Â» contrairement à sa réputation. Il faut pouvoir utiliser cette technique au quotidien au même titre que le laçage de ses chaussures ! On voit souvent des internautes qui se plaignent de cette technique. Ils font de multiples essais avec un gros pourcentage d'échec, ce qui est très décourageant.. Les « pseudo-instructeurs de survie Â» qui fleurissent comme des « prêcheurs de micro-églises Â» n'ont forcément pas les compétences pour donner les clefs de la réussite de ces techniques de terrain.. Oui j'insiste sur ce fait répandu que sont « les mauvais conseilleurs au plumage séduisant Â»  qui satisfont leur ego auto-maniaque et/ ou tentent vainement de faire tourner un commerce périclitant sur le dos de jeunes randonneurs en herbes motivés et sincères!.. En fait, on ne trouve les réponses que sur le terrain ; les témoignages authentiques tirés d'une longue vie « en situation bien réelle et durable Â» tels que ceux de Gaston Rebuffat, Paul Emile Victor, Reihnold Meissner, Amundsen...et tant d'autres qui ont fait rêver plusieurs générations... , les faits historiques ou préhistoriques avérés sont autant de bonnes voies et/ ou bons conseils à suivre pour ne pas être induit dans la « déconfiture Â» au profit de stages onéreux ou  d'achats de matériel inutile !!


Ici, j'utilise du Tulipier de Virginie qui est un très joli bois rosé. Il est aussi dur que le Tilleul. Il fait une très belle sciure en grande quantité pour peu d'usage de la cupule. Par conséquent, on peut utiliser trois à quatre fois la même cupule.

Je démarre les charbons de bois du dernier feu de camp. Je les ai éteint en les enfermant dans une boite en métal (de cire). On peut mettre la sciure directement sur un tas de charbons de bois dans le foyer à condition qu'il n'y ait pas de vent bien sûr.. ensuite on attise et c'est gagné avec des bûchettes même un peu humides. En effet, les charbons de bois embrasés ont un pouvoir "de chauffe" très très grand. En fait, conserver un peu de charbons de bois dans son sac à dos est une bonne idée car c'est léger et très efficace!

Epicéa sur épicéa

On m'a demandé plusieurs fois si c'était faisable avec les résineux.. Oui effectivement c'est faisable.

Ici j'ai mis en photo de l'épicéa qui était très chargé en résine. Il a séché une dizaine de jours. 

En fait, la résine provoque beaucoup de fumée presque incommodante. Etant donné que le bois est assez dur en plus de cette résine très présente, je recommande une drille pas trop fine. En effet, le diamètre de la drille peut faire varier la vitesse de rotation. Si on tourne trop vite, ça va cramer et la résine + la dureté vont amplifier ce phénomène. Donc, scier "pepere" avec une drille normale de 13mm de diamètre.. Sculpter bien la cheminée Ossaloise en forme de "N" et vous verrez que l'épicéa va vous faire une très jolie sciure bien fine et légère.. marron et une braise formidable! 

Ca marche avec tous les résineux aux mêmes conditions: sapin, pin..etc.

érable sur érable, explication du terme "amadou"

Platane sur platane et coton cendré

Une remarque concernant les couteaux :

ici, le ESEE 3 possède une forme à la base de la lame permettant de tailler un creux dans la drille . C'est très utile car la drille ne doit pas être pointue et tailler ce creux avec la pointe de la lame c'est s'exposer à un mauvais geste risquant la coupure!! 

La drille est en Tulipier de Virginie - ainsi que la planchette-, le bois est relativement dur mais il a tendance à se déformer pendant le sciage : il fabrique une pointe à la drille. On arrive à faire entre 2 et 3 allumages par cupule de 2cm de haut. Par conséquent, il faut bien veiller à retailler et la drille et la cupule afin de conserver la géométrie de la technique de la cheminée Ossaloise  . 
En fait, le feu par friction nécessite de tailler, sculpter le bois fréquemment si l'on désire 100% de réussite. C'est très facile à mettre en place, mais c'est aussi pour cette raison que je recommande de posséder un bon couteau en acier. L'investissement est relativement modique puisque ces  "outils" perdurent! Je ne peux que recommander ces couteaux US acier 1095 sans chrome à cause de leur extrême robustesse. Je me dis souvent - en utilisant le ESEE3 qui ne quitte pas ma poche de Jean- : comment se fait-il que je ne l'ai pas encore cassé??.. quand je vois le batonning que je lui fais sûbir sur des branches de buis ou de hêtre ou de charme!!??.. c'est un couteau étonnement costaud.. pratique... De plus ces matières comme le MYCARTA ( pour les poignées) sont assez incroyables! Elles ne se cassent pas, résistent aux frottements du sciage -puisque j'utilise mes couteaux comme paumelle...- Ce n'est pas très esthétique, certes, comparé à des manches en bois nobles lustrés... mais le randonneur a besoin d'un véritable outil, non de bijoux qu'il n'osera pas utiliser !

 

Bouleau sur Bouleau/ charbon de bois

La cheminée Ossaloise n'est pas qu'une simple astuce !

La paléontologie ainsi que toutes les sciences humaines se fondent sur des théories qui peuvent se voir ultérieurement confirmées ou infirmées. Celles-ci ne sont que des spéculations soumises à l'épreuve du temps, des nouvelles découvertes archéologiques ou technologiques...

 

Ainsi il est couramment admis que la maîtrise du feu -c'est à dire sa domestication uniquement et non sa production- remonterait à – 800 000 ans ( preuves archéologiques à l'appui : découvertes de foyers sur le site de Gesher Beno remontant à cette époque sans preuve de production de feu ).

 

Cependant certains préhistoriens, se basant sur des calculs statistiques de l'évolution démographique de l'humanité depuis – 800 000 ans, démentent cette hypothèse.

En effet, cette évolution statistique démographique précoce est incompatible avec la production de feu beaucoup plus tardif supposé ( - 30 000 ans )...

 

Le postulat des préhistoriens est pour résumer : «production de feu = utilisation du silex Â».

L'humanité aurait ramassé le feu occasionnellement durant minimum 400 000 ans (premières traces de foyers entretenus à cette époque) !!?? Il paraît peu plausible que et d'un : l'humanité ait survécu et se soit développée; et de deux : que l'humanité en ait eu encore besoin Ã  la date si récente de - 30 000 ans !!

 

Cette vérité implique la mise de coté du principe de feu par friction. Pourquoi ? Parce que cette technique, pratiquée par nos contemporains avec encoche traditionnelle, se révèle peu fiable...

 

Forts de ce constat, les préhistoriens appliquent cette « vérité Â» aux époques reculées en dépit de toutes les incohérences statistiques et qui plus est, géographiques ! Le silex apparut tardivement dans des zones géographiques très localisées !

 

Mais considérons la cheminée Ossaloise comme un témoignage préhistorique retrouvé – ou peut-être transmis-  par Hugorce de Propluce au XIV ème siècle. Elle garantit 100% d'efficacité permettant de faire coïncider parfaitement les deux éléments contradictoires, à savoir, l'évolution démographique et la production de feu.

 

Dans ces conditions, la technique de feu par friction avec cheminée Ossaloise deviendrait le chaînon manquant !

Elle pourrait même être la technique exclusive de l'humanité avant le silex.

Le Béarn aurait ainsi conservé dans ses traditions, sans le savoir, une pièce fondamentale dans l'interprétation de l'évolution humaine. La cheminée Ossaloise est finalement une découverte archéologique en sommeil dans les greniers du Béarn, de la Vallée d'Ossau.

Transmission du patrimoine d'Hugorce de Propluce

 

De la cheminée Ossaloise à la pelote Ossaloise .... le patrimoine de notre Béarnais moyen ageux transmis aux survivalistes, randonneurs, enfants enthousiastes.., Hugorce de Propluce vit parmi nous et nous accompagne dans nos balades montagnardes...

photographe et historien des Cathares

HUGORCE DE PROPLUCE

La fin d'un mystère

 

Voici quelques exemples d'objets ou de lieux d'Hugorce de Propluce.

La grotte où il vécut plusieurs années qui recèle d'objets à rénover.. fouilles archéologiques en cours...

Sculpture du portrait d'Hugorce de Propluce, soit autoportrait ou hommage!?? très mal conservée, retrouvée à proximité de la grotte...

Premières découvertes archéologiques  d'HUGORCE de PROPLUCE

Le contexte symbolique du moyen age à aujourd'hui..

 

En 1937, dans un coin perdu au nord des Pyrénées Béarnaises, un groupe de randonneurs découvrit un objet et des sculptures peu communs dans un canyon inconnu. Un archéologue de l'université de TOULOUSE analysa cet objet et entreprit des fouilles dans la zone où il avait été découvert, mais sans résultat: rien ne permettait de dire que des hommes préhistoriques s'étaient installés dans ce canyon.

On a alors supposé qu'une tribu nomade endémique avait choisi cet endroit pour établir un camp provisoire, puis était partie en laissant quelques objets, témoins de leur passage.

Il restait toutefois deux points très obscurs. D'une part, tous les objets dataient du XIVème siècle après J.C., à l'exception d'un seul, appelé "la cheminée Ossaloise", dont la technique était très inhabituelle. Il avait été trouvé au milieu d'objets plus typiques comme des poteries et de simples outils. Il était recouvert d'étranges symboles de type hiéroglyphiques qu'on retrouvait en partie sur l'objet

D'autre part, les pictogrammes retrouvés dans cette zone étaient apparus de façon inexplicable et étaient très différents des autres gravures rupestres découvertes dans le Sud Ouest ou même sur le reste du continent.

En raison de ces deux anomalies, les objets ainsi que le projet tout entier devinrent vite la propriété du gouvernement français. Ils témoignaient peut-être du chaînon manquant pendant la préhistoire, et ce service avait les moyens de lancer une expédition scientifique à grande échelle en vue de déterminer la nature et l'importance du site. Il fut mentionné de longues années et encore aujourd'hui sur des panneaux "accés interdit pour des raisons de sécurité"!

Le chaînon manquant donne les raisons évidentes des développement démographiques de l'humanité depuis -800 000 ans! ( voir article au-dessus )

Des fouilles entreprises en 1973 sur tout le site par un service secret permirent de découvrir quelques nouveaux objets mais aucun d'entre eux ne prouvaient la présence éventuelle du chaînon manquant. D'autres pictogrammes furent mis au jour, mais leur décodage était très difficile et très frustrant.

On fit alors appel à des experts mais personne ne put se mettre d'accord sur leur signification. Le projet rejoignit alors les archives de l'agence scientifique, sous le nom de code "cheminée Ossaloise" [feu par friction avec cheminée en forme de « N Â»], aussi vite qu'il était devenu une enquête prioritaire.

Vingt et un ans plus tard, en 1994, une série de glissements de rochers creusa une partie du site.

Le canyon est situé dans une zone inconnue de parc boisé appartenant à la commune Béarnaise . Après sa découverte en 1937, il fut officiellement interdit aux randonneurs et aux campeurs et laissé dans son état naturel. De temps en temps, des scientifiques visitaient le site, espérant découvrir de nouveaux indices, mais sans succès.

Peu de temps après les glissements de rochers, une petite équipe d'agents se rendit dans le canyon afin de poursuivre les recherches. Ils découvrirent l'entrée d'une caverne qui s'enfonçait profondément à l'intérieur des parois du canyon.

Au fond de cette caverne il y avait une entrée bien cachée qui permettait de pénétrer dans la structure rocheuse du site; là, ils trouvèrent un système de tunnels et de chambres qui avaient été creusés dans la masse rocheuse.

Il y avait en tout 23 chambres, toutes reliées de façon assez complexe à un couloir intérieur, et dans chacune d'elles des peintures murales, des séries de pictogrammes, des hiéroglyphes ainsi que ce qui semblaient être des techniques en attente d'être mises au jour.

Après cette découverte, un rapport fut immédiatement transmis au responsable du projet ; puis officiellement placé sous la compétence des « Musées de France Â» qui mit en place une équipe de recherche interdisciplinaire afin d'évaluer la nature exacte du site et d'essayer de découvrir d'autres preuves d'un chaînon manquant

 

Il est très connu aujourd'hui que les grottes des Pyrénées ont été souvent associées aux grottes des « révélations Â» (telle la grotte de Lourdes ou la montagne sacrée de Gadall dans la vallée d'Ax-les-thermes à Ornolac...):

la "grotte" correspond à l'évolution intérieure qui conduit à la lumière: l'art du feu.

"Fabula de spelunca, ubi proiectum aperit conscientia lux imaginem, dum adventu ignis

inductionem accedunt est, quæ ducit ad vitam .. "... "Intra interius ducit ad antrum, ubi est aurum igne aurum extat ... » Hugorce de Prolpluce, manuscrits sur parchemins XIV ème siècle.

(« Le mythe de la caverne qui ouvre à la conscience où l'image projetée de la lumière tandis que la démarche du feu

est la démarche inductive qui conduit à faire la vie.. Â» ... « entrer dans la caverne intérieure et conduit jusqu'à l'atome d'or quand l'or est feu... Â» Arriège s'appelait Orriège; les Gnostiques défendaient la théorie selon laquelle "l'atome d'or du coeur permettait la liaison avec l'énergie  primitive de la vie qui anime le moment présent ...dans l'univers qui génère la vie...")

En fait, cette démarche ésotérique en amont du symbolisme de la caverne -que Camus a repris-, était à l'époque, poursuivie et punie par l'Eglise qui brulait vifs tous ces adeptes, d'où le caractère très rare et mystique et jamais révélé de ce secret de l'art du feu. En effet, elle ne consiste pas à révéler uniquement une technique mais toute une démarche spirituelle contraire à la puissante Eglise de l'époque. Cette cheminée Ossaloise en forme de "N" est indissociable de la démarche initiatique puisqu'elle conduit à la lumière au propre et au figuré: le pouvoir de démarrer une flamme: générer la vie: libérer l'énergie: révéler l'énergie.. Donc, nous sommes bien dans le domaine de l'illumination. La cheminée Ossaloise est un artefact dans ce sens même parcequ'elle contient l'entière connaissance de la technique, de la symbolique et de l'initiatique. Ce n'est pas qu'une image littéraire parceque cet artefact contient une réelle puissance initiatique. La personne qui va réaliser le feu de cette façon va entreprendre naturellement un questionnement, donc une démarche initiatique... ça transforme la personne qui utilise cette technique à l'image de générer une flamme: libérer une énergie contenue dans la personne!

L'artefact consiste aussi bien dans le "N" de la cheminée Ossaloise que dans sa réalité symbolique "vivante" certainement à l'exemple du symbolisme Cathar et certainement aussi initiatique des grottes de la montagne des mystères de Gadall.....

Les Cathares ont cheminé dans ce sens et ont été brulés vifs dans le fameux château de Montségur par les Chrétiens car leur cheminement spirituel allait totalement à l'inverse et à l'encontre du symbolisme de l'Eglise - en sachant que le symbolisme était un outil du pouvoir-.

En effet, ce qui est déterminant et subversif à l'époque, c'était la réalité spirituelle de cette démarche ésotérique et l'efficacité technique du « N Â» de la cheminée Ossaloise - la puissance de sa technique et le symbolisme qu'il contient un peu dans le genre du passage du christ qui associe l'acte , le symbolisme et la parole divine...-

 

Autrefois, le pouvoir était organisé autour des symboles alors qu'aujourd'hui, nous vivons dans le rationnalisme scientifique. Ce fait provoqua la censure de découvertes telle que la "cheminée Ossaloise". Elle a été par conséquent écartée à cause du symbolisme qu'elle représentait, ce qui explique qu'on a aucune trace de cette technique jusqu'à aujourd'hui. Les historiens ou archéologues sont ainsi restés en butte avec des problématiques démographiques depuis l'aube de l'humanité, par exemple... car cette connaissance avait totalement disparu!

Hugorce de Propluce n'a certainement pas inventé cette technique mais a certainement réalisé une démarche initiatique qui lui a permis de retrouver cette technique. L'artefact en est la preuve indiscutable. D'où la dangerosité bien fondée de l'artefact pour l'époque: "comment Hugorce de Propluce a-t-il fait pour obtenir cet artefact?"

N'oublions pas qu'Hugorce de Propluce était le protégé du Comte de Foix Gaston Fébus notoirement lié au catharisme de par ses ancêtres parfaits. Ce fait n'est pas anodin quant à la thèse ici débattue..

"L'inquisition eut raison de l'église Cathare occitane dans le premier tiers du XIV eme siècle. Ne subsitèrent bientôt  dans les mentalités populaires méridionnales qu'un ressentiment anticlérical qui se montra durable et le souvenir de littéralités évangéliques qui purent, le moment venu, fertiliser le terreau pour l'éclosion de la Réforme Protestante." ( Anne Brenon/ les Cathares pauvres du Christ ou apôtres de Satan)

 

D'une façon plus générale, on peut souligner que la technique du feu a pu mettre en évidence des contradictions intellectuelles et religieuses à une époque très sensible. En effet, l'axiomatique traditionnelle classique génère des concepts chronologiques: passé, présent et futur. L'exemple du feu, avec la planchette.. est un exemple de rupture axiomatique. Le feu existe avant d'être! Certains diront qu'on peut l'inventer mais il existait bien avant: il existe en soi! Même la  psychanalyse contemporaine prend cette problématique comme un défit de l'être et de la perception d'être! Ainsi a-t-on une rupture de toutes formes thésologiques, temporelles ou archéologiques. L'artefact contient la densité et sémentique et symbolique du feu. C'est à dire la transformation intérieure du faiseur de feu et le développement des peuples ou des sociétés ou des sciences associées. L'artefact est une sorte de pierre Philosophale première sur laquelle s'appuit le développement des langages. Cet artefact se ballade hors du temps même si à son égard il s'agit d'une preuve archéologique. Les pouvoirs religieux n'ont pas pris cette problématique à la légère! Ce qui explique l'anihilation ce cette connaissance.

Planchette érable/ drille saule/ pluie

Par temps de pluie et de brouillard, pas d'affolement, comme nous l'avons déjà vu, l'eau provoque de la fumée blanche qui est un formidable gaz inflammable. Le départ du feu par friction avec planchette érable et drille en saule marsault ne prend que quelques secondes, la sciure à l'abri de la bruine sous le parapluie de berger est immédiatement attisée en soufflant dessus (en halletant, le dégagement d'air provient du mouvement des joues et non des poumons) en faisant attention de ne pas éparpiller la sciure. On dispose la sciure embrasée dans une petite boîte de conserve remplie de charbons de bois concassés en petits grains.. On attise en soufflant... Quand il y a assez de braises, on peut allumer les brindilles mouillées directement au dessus de la boite , sans la vider au sol; quand tout commence à bien s'allumer, on vide au sol car ça ne risque plus de s'éteindre au contact de l'humidité de la boue... on s'empresse d'utiliser la fumée qui se dégage des paquets de brindilles... on souffle... la fumée s'enflamme.. il faut profiter de ces flammes pour bien allumer d'autres branches... en quelques instants, c'est une véritable réaction en chaîne de feu.... les flammes allument tous les bois... on obtient beaucoup de braisent qui ne craignent pas la pluie.... Une simple poignée de charbon de bois suffit pour cette opération très rapide..

La nature regorge de richesses

vous pouvez lire par la gauche le diaporama!...

PHOEBUS CODE

Analyse d'une enluminure

Enluminure du manuscrit 616, située au chapitre III, "De l’instruction du veneur".

 

La notion de naufrage a été introduite dans la littérature moderne par Mallarmé et Rimbaud. Cependant, cette notion est déjà présente dans les poèmes épiques tels que « Ulysse Â» ou « l'Ancien Testament Â». C'est un thème récurrent, pourquoi?

Dans la psychanalyse moderne, le naufrage est un état psychotique dont les origines sont multiples.

Historiquement, les répressions religieuses provoquent des psychoses collectives comme sous l'Inquisition par exemple. Ces faits barbares provoquent des blessures symboliques. On les constate également durant les guerres mondiales -Bruno Bettelheim a développé ce sujet dans « Les blessures symboliques Â»- ou lors des attaques terroristes.

Comment résoudre cet état psychotique? Il faut réaliser une « passe au réel Â». Cette « passe au réel Â» possède un caractère suffisant car elle permet de « naufrager le naufrage Â» - sic Professeur Bousseyroux. Cela ne signifie pas: se mettre hors du naufrage mais au contraire de « passer au réel Â» ce naufrage: symboliser le naufrage lui même. Ainsi au terme de l'analyse (des soins psychiatriques), le malade psychotique encode sa psychose (ce n'est pas pour autant qu'il n'est plus malade). L'artiste code, réécrit, jalonne de symbolisme ce naufrage...

Un exemple contemporain: Stan Lee, inventeur du concept de « super héros Â». En tant que juif, les blessures symboliques subies par ses compatriotes durant la deuxième Guerre Mondiale lui donnaient alors une vision du monde qu'il resymbolisait à l'aide d' êtres maléfiques et de super héros dans ses bandes dessinées. Ne percevant plus le monde « normalement Â», Stan Lee « naufrage Â»; ses super héros « naufragent son naufrage Â». Un autre exemple en rapport avec notre ouvrage: le naufrage dans la vallée d'Ossau parmi les Ostralois, la mission Stargate est le « naufrage du naufrage Â». Message aux personnes en situation de survie: réaliser une « passe au réel Â» afin d'effectuer le naufrage de votre naufrage.

C'est un don de l'artiste aux psychanalystes car ceux ci peuvent réutiliser cette symbolique pour leurs patients déstructurés par des blessures symboliques. C'est la fonction même et l'action inhérente de l'œuvre d'art.

 

Dans l'histoire, des codes symboliques resymbolisent des collectivités. Détruire les artistes ou les artefacts en revient à réussir le terrorisme. D'ailleurs, une société qui détruit ses artistes se fait sombrer d'elle même! C'est pour cette raison qu'il fallut absolument conserver la source des codes symbolisant contenus dans les artefacts.

 

Au XIII ou XIV ème siècle, il fallait un moyen de « passer au réel Â» avec des outils évidents, universels, indestructibles, discrets.... c'est la force de la cheminée Ossaloise qui ne nécessite que de vulgaires morceaux de bois quels qu'ils soient, le feu étant lui même indestructible et jamais prohibé.. C'est un Art primitif à coup sûr!

Dès que le feu est réalisé avec cet artefact, la « passe au réel Â» resymbolise, permet de lutter et de résister dans l'espoir. L'artefact permet une « passe au réel Â» dans un état de psychose. La « passe au réel Â» ne génère jamais la barbarie. Cela donne une direction au collectif dans un contexte de survie déshumanisant. Il ne faut pas perdre de vue cela, car bien souvent, les gens ne savent plus quoi faire: c'est déjà une blessure symbolique.

La cheminée Ossaloise permet de renouer avec les symboles originels qui remontent à l'aube de l'humanité, de renouer avec la Nature, les Pyrénées et surtout le symbole du baptême par le feu du Catharisme: le « consolament Â» .

 

Cette restructuration donne une direction diamétralement opposée à la déstructuration provoquée par la barbarie déshumanisante de l'Inquisition au XIII ème siècle. Les Cathares avaient, avec cet artefact, un moyen simple mais puissant de resymboliser, en vivant, en expérimentant une « passe au réel Â». Ce cheminement là même permet de se placer face à la psychose afin de l'identifier avec justesse car possédant un référentiel d'exactitude d'écriture. Les Cathares savaient dorénavant identifier la psychose collective. Il n'y avait pas de délire ou de « magie Â» car il y avait une réelle production de feu. En faisant vivre à ces populations une psychose collective, il était donc facile pour l'autorité religieuse d'invoquer l'orientation de ces populations vers des croyances futiles et répréhensibles. C'est la « prophétie auto réalisatrice Â». L'artefact donnait justement les moyens aux Cathares d'ajuster leurs repères symboliques et ainsi les moyens de choisir (hérétique veut dire celui qui a choisi), de ne pas tomber dans ce piège. Ce piège consistait à l'époque d'utiliser la psychose comme moyen de déstabiliser les gens. De ce fait, il était naturel que ces populations se tournent vers des croyances ou de la sorcellerie... Ils passaient donc comme des fous, des gens qui avaient perdu la raison.. etc... L'autorité religieuse pouvait de cette façon reprocher aux gens d'être déstructurés alors que cette même autorité n'était ni plus ni moins que l'artisan de cette déstructuration...

L'artefact de la cheminée Ossaloise met un terme aux effets pervers de cette dé-symbolisation pernicieuse collective en apportant justement un moyen simple de renouer avec des référents naturels et ancestraux par l'intermédiaire d'une « passe au réel Â». Celle-ci induisait le « naufrage du naufrage Â». C'est la force de cet artefact.

 

Gaston PhÅ“bus voulait rester indépendant et autonome face au Roi ou autorités religieuses . De ce fait, il s'était efforcé de préserver son pays de la guerre incessante entre rois de France et d'Angleterre. En renforçant l'équilibre psychique de ses populations, il rendait ses « sujets Â» robustes face au contexte archaïque de cette période trouble qu'est la Guerre de Cent Ans. Il est très connu qu'une guerre ne se gagne pas uniquement avec une armée mais surtout avec le soutien de sa population! Son « Livre de la chasse Â» fait référence directe à son école de valets limiers. C'est ainsi qu'on peut trouver chez Gaston de Foix un sens très moderne d'une stratégie passant par l'éducation par exemple. La conservation des artefacts comme celui de la cheminée Ossaloise dans son Livre de la chasse montre à quel point il était conscient de l'importance de la symbolisation. Ses ancêtres parfaits ayant fait les frais de la répression tragique au XIII ème siècle, il était en outre particulièrement sensible à l'utilisation des codes secrets, permettant la pérennité de ces connaissances. L'intelligence de ce Monarque allait bien plus loin que celle du chasseur émérite Pyrénéen!

 

Généralités sur le Livre de la chasse

 

Le Livre de chasse fut rédigé, ou plus exactement dicté à un copiste, de 1387 à 1389 par Gaston PhÅ“bus, comte de Foix. Cet homme à la personnalité complexe et à la vie mouvementée, que l’historien Jean Froissart évoque dans ses célèbres Chroniques Ã©tait, comme tous les seigneurs du Moyen Âge, un grand chasseur et un grand amateur d’ouvrages de vénerie et de fauconnerie.

 
L’ouvrage qu’il composa avec beaucoup de soin à l’âge de cinquante-sept ans fut, jusqu’à la fin du XVIe siècle, le bréviaire de tous les adeptes de l’art de la chasse ou art cynégétique. En effet, rares sont les ouvrages destinés à l’enseignement qui bénéficient d’une richesse d’illustration comparable à celle des Bibles. Le succès de cet ouvrage fut amplifié par les débuts de l’imprimerie, et au XVIIIe siècle, le naturaliste Buffon l’utilisait encore.

 
Le texte est écrit dans un excellent français ponctué de quelques caractères normands-picards, alors que la langue maternelle du comte de Foix était la langue d’oc, parlée à la fin du XIVe siècle dans le comté de Foix.

Il se compose d’un prologue et d’un épilogue encadrant sept chapitres dont les deux premiers, "De la nature des bêtes" et "De la nature des chiens", sont un embryon d’histoire naturelle descriptive.

 
Ce traité personnel et original se veut une entreprise de Salut qui trouve en elle-même sa propre justification. En effet, dans le monde médiéval, la religion est omniprésente et, avec elle, l’idée du péché et la menace de la damnation. Le Livre de chasse n’échappe pas à cette règle. Pour Gaston PhÅ“bus, la chasse est un exercice rédempteur fondé sur un double postulat : "l’imagination est seigneur et maître de toutes Å“uvres bonnes et mauvaises" et "l’oisiveté est le fondement de toutes mauvaises imaginations". Aussi le chasseur, s’il remplit parfaitement son office, toujours en action, s’en ira tout droit au Paradis. Mais auparavant, renforcé par l’exercice de la chasse, il aura mieux vécu et vécu plus longtemps.

L'aspect de la chasse dissimule une symbolique plus spirituelle, religieuse Cathare.

 

Gaston III, comte de Foix, dit Gaston PhÅ“bus, est né en 1331 d’Aliénor de Comminges et de Gaston II de Foix.

Dès l’âge de douze ans, il se retrouva à la tête d’un héritage tout aussi complexe que prestigieux, le comté de Foix, qu’il réussit à maintenir à l’écart des grands conflits de son temps malgré les batailles auxquelles il prit part : il combattit à plusieurs reprises le comte d’Armagnac, son adversaire héréditaire, s’engagea en Prusse dans les rangs des Teutons pour combattre les infidèles (1356) et participa à la répression contre les "Jacques" de Paris (1358).

 

Après un exil de trois ans, c’est à son retour à Orthez et en son château de Moncade, que Gaston PhÅ“bus commença à dicter son fameux Livre de Chasse.

Quarante-quatre copies manuscrites du Livre de chasse sont actuellement connues. La grande majorité date du XVe siècle et quelques-unes du début du XVIe siècle. La Bibliothèque nationale de France en détient deux, intitulés Manuscrit français 616 et Manuscrit français 619.

 

L'analyse qui nous intéresse dans cet annexe correspond à une image bien précise. C’est une enluminure du manuscrit 616, située au chapitre III, "De l’instruction du veneur".

L'enluminure est une pratique typiquement médiévale, répandue dans tous les pays d'Europe occidentale, consistant à décorer manuellement, par la peinture ou le dessin, un livre manuscrit. Débutant dans l'Antiquité tardive (IIIe-Ve siècle) avec des techniques rudimentaires, elle s'est achevée quelques temps après l'invention de l'imprimerie.

 

 

À partir du XIIIe siècle, les universités nouvellement créées remplacèrent les monastères dans la diffusion de l'instruction. On eut donc besoin de livres pour apprendre autre chose que la religion. C'est la grande époque des manuels, ouvrages universitaires ou traités pratiques : traités de médecine, d'astronomie, d'astrologie, de musique, de chasse, d'art militaire. Les dictionnaires et les sommes, encyclopédies à thème, se développent. Les textes des auteurs grecs et latins de l'Antiquité connaissent un grand succès, de même que les récits historiques et les chroniques. 
Les ouvrages rédigés non plus en latin mais en langue "vulgaire" – ce que nous appelons aujourd'hui du "vieux français" â€“ se multiplient, notamment dans les livres destinés à se distraire : chansons de geste, romans de chevalerie et poèmes épiques.

 

L'enluminure gothique (XIIIe-XVe siècles)


C'est la grande époque de l'enluminure : les manuscrits enluminés deviennent de véritables objets de luxe, comme les Très Riches Heures du Duc de Berry, du fait de la richesse, de la diversité et de l'abondance de leurs illustrations. Tous les types d'ouvrages sont concernés y compris les bibles : les "Bibles moralisées" sont tellement illustrées qu'elles ressemblent à des bandes dessinées.

 
L'art du vitrail inspire aux enlumineurs la composition en médaillon. Les "marges à drôleries" apparaissent : des animaux étranges et des personnages aux postures étonnantes sont dessinés dans les marges. Leur présence n'a apparemment en général aucun rapport avec le texte. À la fin du Moyen Âge, les premiers livres imprimés sont encore décorés à la main. Puis, face à la nécessité d'augmenter la production, l'illustration des livres devient gravure tandis que l'enluminure, détachée du support du texte, perd sa raison d'être. Elle se transforme en un art autonome : la peinture de chevalet.

 

 

Citations de Gaston Phœbus extraits du Livre de la chasse.

 

  •  

 

« Au nom et en tout honneur de Dieu le créateur et seigneur de toutes choses et de son fils béni Jésus-Christ, et du Saint-Esprit, et de toute la sainte Trinité, et de la vierge Marie, et de tous les saints et saintes qui sont en la grâce de Dieu, je, Gaston, par la grâce de Dieu, surnommé Fébus, comte de Foix, seigneur de Béarn, qui tout mon temps me suis délecté spécialement de trois choses : les armes, l'amour et la chasse. Et comme pour les deux premières, il y a eu de bien meilleurs maîtres que moi, car de bien meilleurs chevaliers ont été que je ne suis, et bien des gens ont eu de plus belles aventures d'amour que je n'en eus, ce serait pour moi sottise d'en parler. Je néglige donc ces deux offices d'armes et d'amours, car ceux qui les voudront suivre comme il faut y apprendront mieux de fait que je ne le pourrais dire en paroles ; et c'est pourquoi je m'en tairai. C'est du troisième office, dont je doute d'avoir eu nul maître, si vaniteux que cela semble, que je voudrais parler, c'est-à-dire de la chasse, et je traiterai par chapitres de toutes les espèces de bêtes que l'on chasse communément, de leurs manières et de leur vie ; car il en est qui chassent les lions, les léopards, les chevaux et les bÅ“ufs sauvages, mais de cela je ne veux point parler, car peu les chasse-t-on. Mais des autres bêtes que l'on chasse communément et que les chiens chassent volontiers, j'ai l'intention de parler, pour instruire beaucoup de gens qui veulent chasser et ne le savent faire, quand ils en ont par aventure la volonté Â».[...]

 

Sans entrer dans des détails d'analyse de ce triptyque, on peut considérer Dieu représenté par « les armes Â»: Dieu apportant le champ conceptuel de structuration suprême, de pacification panthéiste. Ce qu'il appelle « amour Â» comme l'amour au sens religieux et spirituel tant défendu par les Cathares est représenté par Jésus Christ, le placement exact d'une symbolique à l'opposée de la barbarie. La chasse aux fauves faisant référence à l'abandon de l'être charnel imparfait, bestial. Les Cathares avaient une idée très précise sur la condition du corps charnel dont il fallait à tout prix prendre la distance afin de s'élever au spirituel: le feu. Les termes qu'il utilise sont utilisables dans leur sens commun mais aussi dans leur sens spirituel évidemment.

 

 

2.

 

« Ce présent livre fut commencé le premier jour de mai, l'an de grâce de l'Incarnation de notre seigneur que l'on comptait mille trois cent quatre-vingts et sept ; et ce livre ai commencé à cette fin que je veux que chacun sache, qui ce livre lira ou orra, que de chasse, je l'ose bien dire, il peut venir beaucoup de bien. Premièrement, on échappe à tous les sept péchés mortels ; secondement, on chevauche avec plus d'agrément, de hardiesse et d'aisance et l'on connaît mieux tous pays et tous passages ; bref, toutes bonnes coutumes et bonnes mÅ“urs viennent de là, avec le salut de l'âme, car qui fuit les sept péchés mortels, selon notre foi, doit être sauvé. Donc le bon veneur sera sauvé, et dans ce monde il aura assez de joie, de liesse et de plaisir; mais qu'il se garde de deux choses : l'une qu'il ne perde la connaissance ni le service de Dieu de qui tout bien vient, pour la chasse ; l'autre qu'il ne perde le service de son maître ou néglige certains de ses propres intérêts qui peuvent avoir plus d'importance Â».[...] 

 

Il est évident dans les mots « péchés mortels Â» « Ãªtre sauvé Â» « notre foi Â» « service de Dieu Â» entre autres que ces écrits ont une résonance mystique et spirituelle.

 

 

3.

 

« Ainsi dis-je que tout le temps du veneur est sans oisiveté et sans mauvaises imaginations et pensées. Et puisqu'il est sans oisiveté et sans imagination, il est sans mauvaises Å“uvres de péché. Car, comme j'ai dit, oisiveté est fondement de tous mauvais vices et péchés, et le veneur ne peut être oisif, s'il veut bien remplir son office, ni avoir non plus d'autres imaginations ; car il a assez à faire à imaginer et penser à faire son office qui n'est pas petite charge, s'il le veut faire bien et diligemment, surtout s'il est de ceux qui aiment bien les chiens et leur office. Je dis donc que, puisque le veneur n'est jamais oisif, il ne peut avoir mauvaises imaginations, et s'il n'a mauvaises imaginations, il ne peut faire mauvaises Å“uvres, car l'imagination va devant ; et s'il ne fait mauvaises Å“uvres, il faut qu'il s'en aille tout droit en Paradis. Par beaucoup d'autres raisons qui seraient bien longues, j'en ferais la preuve, mais celles-là me suffisent, car toute personne raisonnable sait bien que je suis dans la vérité Â».[...]

 

On voit clairement que Gaston Fébus enseigne à ses veneurs un placement symbolique exacte leur apportant un équilibre psychique et spirituel car ces enseignements sont à l'écho de l'enseignement de la parole du Christ. Les chiens sont l'image de ces gens désymbolisés qu'il faut à tout prix diriger convenablement.

Faisant un lien avec notre analyse sur les référentiels de symbolisation - obstacle à une désymbolisation pernicieuse-; chez les Cathares: la règle fait obligation au Parfait, comme à la Parfaite, de travailler et de vivre de son labeur, en vertu du précepte de saint Paul : «Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus». Cette notion de travail dont parle Paul s'applique aussi à sa version profane, il a aussi un sens symbolique comme le Christ en faisait souvent usage dans ses paraboles. Le travail est une action de symbolisation en elle même. On comprend pourquoi Paul dit que celui qui ne se rend pas capable de symboliser ne se retrouve pas en mesure de jouir de cette symbolisation. Il est logique d'affirmer qu'il soit d'origine noble ne change rien à cette obligation. Les Parfaits exercent donc tous les métiers possibles : ils sont cordonniers, chapeliers, peaussiers, tailleurs, bourreliers, charpentiers, colporteurs, ouvriers agricoles saisonniers, etc. et, très souvent, tisserands, par référence à saint Paul encore, qui était fabricant de tentes. On connaît aussi, en Languedoc, des Parfaits médecins, suffisamment renommés pour que la noblesse croyante se soit attaché leurs services. Les femmes sont fileuses, pratiquent le tissage, et surtout la couture, fabriquant des vêtements féminins, voiles, chemises, gants.

 

 

En analysant une image il est toujours possible d'en dire plus que ce qu'elle montre. Ainsi, au lieu de décrire ce qui est vu, est-il souvent fait appel à ce qui est su par avance et connu par ailleurs.

A l'époque médiévale, l'interprétation est de règle. Le copiste est un premier interprète du texte; l'enlumineur y ajoute sa voix; la glose surajoute l'interprétation des lecteurs et copistes successifs; la rhétorique organise le jeux des interprétations.


L'interprétation de l'image n'apparaît dès lors, ni facultative ni superflue. L'image se propose tel un livre ouvert que l'on fait parler. L'interprétation répond à la nécessité de décrypter des signes qu'il s'agisse d'éléments plastiques ou de mots, dans le but de les commenter.

Le travail d'interprétation que nous faisons sur cette image est bel et bien prévu à l'origine de la production de l'image en question. Ce n'est pas du tout « tiré par les cheveux Â»!

 Le Livre de chasse manifeste cet appel au commentaire dans sa fabrication même. Le manuscrit initial rédigé par Gaston PhÅ“bus a été illustré à plusieurs reprises avant de l'être à nouveau dans la version présente. À chaque fois, des nuances, des techniques, des couleurs comme autant d'interprétations du texte, mais aussi des omissions ou des ajouts ont transformé ces différentes versions en commentaire de l'Å“uvre, plutôt qu'en une fidèle reproduction. Celui qui regarde aujourd'hui cette image participe à son tour à ce travail de commentaire. Il ouvre le Livre de chasse Ã  une page et sur une illustration qu'il fait parler, à la manière d'un livre ouvert. Cela justifie toute démarche d'analyse même moderne parce qu'on est dans le domaine du spirituel qui est universel. Gaston PhÅ“bus présente dans son livre trois niveaux de lecture en fonction du rang de connaissances spirituelles du lecteur, le livre apparaît à des niveaux croissants: ce qui est dit, ce que ça représente et la valeur symbolique... C'est ce que l'annexe ici présent tente d'exposer.

 

4.

 

« Je veux maintenant, puisque cet enfant a été bon page et bon valet de chiens et que le voici bon aide, qu'il devienne bon veneur. Et je lui veux apprendre comment il doit chasser et rechasser, requérir et prendre le cerf à force et par maîtrise Â».[...]

 

Les grandes figures de la représentation présentées par Michel Foucault dans ce même chapitre des Mots et des Choses peuvent servir de guide à l'interprétation:

Force psychique = métaphore et allégorie du cerf.

 

5.

 

« Comme j'ai dit au début de mon livre que les bons veneurs vivent longtemps et joyeusement et à leur mort vont au paradis. Je veux enseigner à tout homme à être veneur de façon ou d'autre. J'affirme que s'il n'est bon veneur il n'entrera jamais en paradis Â».[...]

« C'est pourquoi je voudrais, puisque je suis veneur, que chacun fut aussi simple que je suis Â».[...]"

« Après avoir dit comment on doit chasser les bêtes sauvages à force, je veux dire comment on les prend par maîtrise et au moyen de quels engins car il me semble que nul n'est parfait veneur s'il ne sait prendre les bêtes à force et par engin. Mais je n'en parlerai pas volontiers car je ne devrais enseigner à prendre les bêtes que par noblesse et gentillesse et pour y prendre agrément. Il y aurait ainsi plus de bêtes si on ne les tuait pas faussement et on en trouverait toujours à chasser Â».[...]

 

Il est bel et bien question d'une forme d'éducation, d'initiation à « maîtriser Â» les « bêtes Â». La métaphore spirituelle est forte et explicite. Rappelons que le Catharisme prêche ces idées: On conçoit aisément que le salut consistera, pour l'âme, à se libérer de sa prison de chair, à quitter le Monde pour revenir au Royaume. Mais la mort, pour les cathares, ne la libèrera pas automatiquement du corps, pour un Jugement (auquel ils ne croient pas) qui l'enverrait pour l'éternité, soit au Paradis, soit en Enfer : il n'y a pas d'autre Enfer que le monde d'ici-bas. L'âme ne reprendra sa place auprès de Dieu que si, s'arrachant à l'oubli, elle parvient à la connaissance de sa nature divine, vérité suprême qu'une créature de Dieu, envoyée par Dieu, est venue révéler aux hommes le Christ. Seul le baptême, institué par le Christ, permet d'accéder à cette connaissance. Après quoi l'ascèse prépare la libération de l'âme. Faute d'avoir reçu le baptême, ou à cause d'une préparation insuffisante, l'homme verra son âme passer dans un autre corps. Saint Paul ne dit-il pas lui-même qu'il est déjà mort une fois ?... Cette métempsychose s'étend aux animaux : les cathares croyaient que le corps animal aussi est la prison d'un esprit céleste déchu ; et l'âme humaine peut très bien se réincarner en lui.

La notion d'enfer correspond à celle de la désymbolisation psychotique ne pouvant être « naufragée de ce naufrage» que par la symbolisation. L'impact de cet apprentissage se fait sur l'individu mais aussi sur un collectif: ses sujets.

 

 

Le Catharisme et le Feu

 

A l'époque de Gaston PhÅ“bus, les termes et notions de « feu Â» étaient récurrents. Ainsi, « le mot feu a double acceptation qui mérite d’être expliquée. C’est, d’abord un ménage ou une famille, le feu allumant Â». Pour assimiler « l’ostal laus Â» à un feu, il était nécessaire, aux termes de l’ordonnance de Gaston PhÅ“bus, que la maison vide fût habitable et que les héritiers en cultivât les terres en totalité. Le feu assimilait sans détour ce qui deviendra « le foyer Â» familiale dans la langue française. Le sens propre et le sens figuré se rejoignent.

 

Le Catharisme.

 

Le catharisme est une religion du salut fondée sur la Révélation. Son Livre Saint est le Nouveau Testament. Sa prière est le Pater. L'Envoyé de Dieu, auteur de la Révélation, est le Christ, et lui seul. Le salut s'opère par l'ascèse et le baptême. Le catharisme est donc un christianisme ; il ne s'est jamais prétendu autre chose, et s'est même affirmé comme porteur de l'authentique message du Christ, à l'exclusion de toute référence à quelque autre religion que ce soit.

 

 Le catharisme est d'abord un dualisme des deux Créations. Tout le système repose en effet sur ce qui est pour les cathares une irréfutable donnée de l'expérience :

l'existence de deux ordres de réalités opposées :

  • d'une part, des réalités spirituelles, invisibles et éternelles : c'est le Royaume du Dieu bon, du « Dieu légitime », du « Dieu vivant et vrai », du « Dieu de Justice et de Vérité », dont les âmes sont des émanations, «comme les rayons émanent du soleil ». Ce Royaume, ce sont « la Terre nouvelle et les Cieux nouveaux » dont parle Jean dans son Évangile et dans l'Apocalypse ; « nouveaux », c'est-à-dire « autres », absolument différents, par essence, de la terre et des cieux visibles.

  • d'autre part, ce Monde visible, ensemble de réalités matérielles et temporelles, donc transitoires, vouées à la corruption et à la destruction. C'est dans ce Monde que le Mal se manifeste : les corps de chair connaissent la souffrance, la dégradation, la mort ; tous les vices, tous les malheurs, tous les maux, sont liés à la condition matérielle. Jean l'a dit : le Monde « est tout entier posé dans le Mal ».

Mais l'interprétation que les cathares avaient des Écritures était incompatible avec l'orthodoxie romaine. Ils ne croyaient ni au baptême par l'eau, ni à l'eucharistie, pas plus qu'à aucun des sacrements de l'Église catholique.

Le baptême se faisait par le feu! Il consistait en une imposition des mains : c'est le baptême du feu (en opposition au baptême par l'eau des catholiques) que les cathares appellent consolament.

Le « baptême spirituel » par imposition des mains, le « consolament », est le seul sacrement des cathares d'où l'importance de la naissance du feu dans les rites initiatiques dans toute la démarche, faire naître le feu avec la cheminée Ossaloise jusqu'à son interprétation symbolique. Toute cette trajectoire constitue la « mutation du passeur Â» à partir de l'artefact. On ne peut le donner qu'aux adultes, car la foi, le libre choix, le consentement conscient clairement formulé, sont nécessaires : les cathares rejettent le baptême des petits enfants, ignorants du sens du sacrement, comme une aberration.

 

La connaissance salvatrice est de caractère initiatique : c'est une gnose ; elle ne peut venir que de l'Esprit Saint.

En effet les Cathares prétendent que l'accès à la gnose ne peut se faire que par une démarche initiatique. Qu'est ce qu'on entend par démarche initiatique?

Soit la gnose ne peut être accessible que par des initiés ayant réussi une sorte d'examen donc elle échapperait à des personnes ayant échoué. Certains êtres humains se situeraient ainsi au dessus d'autres êtres humains.

Deuxième option, cette initiation à l'image de l'esprit saint qui descend sur tous les hommes devient accessible à tous et donc, abolit toute forme de pouvoir ou de hiérarchie.

Ces deux options montrent l'origine des conflits politiques de l'époque.

Comment se place la cheminée Ossaloise considérée comme artefact? Elle génère une « mutation du passeur Â» inévitable donc accessible à tous. C'est pour cette raison qu'elle se trouve à l'origine d'un hérétisme face au pouvoir hiérarchisé de l'époque.

 

Les cathares disent dans leur Rituel qu'ils tiennent la gnose sans interruption des Apôtres, donc du Christ lui-même ; elle s'est transmise par imposition des mains c'est à dire transmission par le feu. Infusion de l'Esprit par ceux qui le possèdent déjà parce qu'ils l'ont eux-mêmes reçu, il s'agit, pour les cathares, du seul baptême véritable ; c'est un rite de transmission de connaissance par contact, en opposition au baptême d'eau de saint Jean-Baptiste, qui est un rite de purification par immersion : il « lave », mais il n'« apprend » rien. Jean-Baptiste lui même a dit d'ailleurs : « Un autre viendra après moi, plus fort que moi, et il vous baptisera par le feu et l'Esprit ». Et, de fait, le Christ imposa les mains. Ce « baptême de feu » (par opposition à l'eau), les cathares l'appelaient « baptême spirituel » . La symbolique est claire : c'est sous forme de langues de feu que le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres. On l'appelle aussi Consolation, « consolament » en occitan, « consolamentum » dans les textes latins, parce que c'est le Paraclet, ou Saint-Esprit consolateur, qui infuse la gnose, «l'entendensa del be », l'entendement du Bien, équivalent occitan de la Connaissance du Souverain Bien des Gnostiques. Ainsi s'opère un mariage spirituel, la réunion mystique de l'âme emprisonnée dans le corps avec son Esprit resté au « Ciel » ; l'âme « reçoit » son Esprit ; l'Esprit vient chercher son âme, ou du moins lui révéler le moyen de se libérer pour le rejoindre.

On reconnaît ici l'argumentation développée plus haut ou dans le corps du livre quant à l'utilisation de la Cheminée Ossaloise créatrice de feu, en tant que rite initiatique « transmission par le feu Â» signifie « mutation du passeur Â».

 

Leur christianisme est sans Passion rédemptrice, sans Jugement dernier, sans Résurrection. Leur théologie, leur liturgie, leur morale, reposaient sur des fondements dogmatiques en complète opposition avec ceux du catholicisme. Leur dualisme, en particulier, apparut comme une résurgence du Manichéisme (la religion fondée au troisième siècle par le prophète persan Manès ou Mani). Si bien qu'au sein de la Chrétienté occidentale, ce christianisme « autre » fut perçu comme un corps étranger menaçant à la fois le dogme et les structures de l'Église officielle (laquelle, du XI au XV° siècle, soumit le catharisme à une répression terrible, et finit par en avoir raison).

 

Depuis une quarantaine d'années, au travers notamment des travaux d'Arno Borst, de Jean Duvernoy et de René Nelli, la recherche historique, utilisant des sources inconnues ou insuffisamment exploitées auparavant, a considérablement affiné la connaissance qu'on avait jadis du catharisme, et l'a même assez profondément modifiée. Sans qu'on ait pour autant résolu la mystérieuse question de ses origines, on ne voit plus aujourd'hui le catharisme comme l'héritier direct du manichéisme persan, par l'intermédiaire de diverses sectes « hérétiques » telles que les Pauliciens ou les Messaliens.

Que le catharisme rejoigne sur des points précis la religion de Manès ne veut pas dire qu'il en découle.

L'univers conceptuel des textes cathares est totalement étranger, dans son vocabulaire, dans ses images, dans ses mythes, à celui des écrits manichéens. Au demeurant, un certain nombre de croyances fondamentales du catharisme sont antérieures à Manès, qui les a certainement puisées lui-même chez les sectes gnostiques au sein desquelles il fit son éducation : l'idée qu'il y a deux Principes créateurs opposés, que l'âme est incréée et que, parcelle de substance divine, elle est exilée dans un monde mauvais, prisonnière de la Matière et du Temps qui lui ont fait oublier sa véritable essence ; l'idée que le salut doit nécessairement passer par une initiation, par l'infusion d'une connaissance illuminatrice ; tout cela, qui est à la fois manichéen et cathare, fut d'abord gnostique. Si bien que, plutôt que de tenter de retrouver de très hypothétiques filiations, la recherche s'oriente aujourd'hui vers certains courants du christianisme primitif qui, sans pouvoir pour autant être totalement assimilés au gnosticisme, ont pu subir l'influence de la Gnose et infléchir dans un sens très particulier la lecture et l'interprétation du Nouveau Testament. De même certains Pères de l'Église, tout particulièrement l'Alexandrin Origène (II° siècle) ne sont sans doute pas étrangers à l'élaboration du système religieux des cathares.

 

Les Chroniqueurs.

 

L'histoire d'Hugorce de Propluce et du secret de la cheminée Ossaloise correspondent à une « augmentation Â» au sens des chroniqueurs de l'époque. Les sources sont aussi diverses que variées.

Il y a énormément de chroniqueurs durant la guerre de cent ans. Le Catharisme et les répressions sanglantes ont favorisées les chroniques « romantiques Â». Un des plus connu et représentatif est Jean Froissart originaire du Nord de la France.

Les Chroniques de Jean Froissart sont une source documentaire extraordinaire sur les conflits qui opposent la France et l’Angleterre entre 1327 et 1400, même si l’auteur retrace également une partie de l’histoire européenne du XIVe siècle. Écrites dans un style vivant, remplies d’anecdotes sur le monde aristocratique, sur ses joutes chevaleresques, sur ses entrées fastueuses : jamais Chroniques ne furent aussi exaltantes ! Cependant Froissart s’adresse aux princes, et c’est eux qu’il décrit. Son œuvre fut rédigée pour un public anglo-flamand et fut sans cesse révisée au fil des années. On en connaît aujourd’hui plus de cent copies manuscrites, même si la diffusion sur le territoire français fut tardive (seconde moitié du XVe siècle).

Jean Froissart (né vers 1337- mort vers 1410). Historien et poète français est né à Valenciennes. Historien et poète français, Jean Froissart est né à Valenciennes. Son père semble avoir exercé le métier de peintre d’armoiries. Ce dernier le destine à la carrière ecclésiastique et il reçoit l’éducation religieuse qu’on donnait alors aux clercs. Mais Jean Froissart n’a pas d’inclination pour la vie monacale. C’est un jeune homme qui aime la vie et ses plaisirs, la poésie et les récits, l’écriture, l’esprit chevaleresque… Comme Pétrarque, il a des amours contrariées dont il tire de beaux poèmes mélancoliques et courtois, où il chante la beauté et l’excellence de sa Dame (Le Dit de la marguerite, L'Horloge amoureuse, Le Paradis d’amour…). Vers l’âge de vingt-quatre ans, il part pour l’Angleterre où il devient l’historien officiel d’Édouard III et le protégé de son épouse, Philippa de Hainaut. C’est là qu’il écrit le premier livre de ses Chroniques.

Froissart reste en Angleterre de 1361 à 1369, mais il entreprend des voyages en Écosse, au pays de Galles… Il se rend aussi en France, Flandre, Espagne, Italie. Il se renseigne, recueille des témoignages et enquête. À la mort de Philippa, il connaît divers protecteurs comme le duc Wenceslas, Jeanne de Brabant, le comte de Blois. Il écrit un roman arthurien, Méliador, composé de 30 771 vers octosyllabiques. Ce roman connaît un petit succès car Gaston Phœbus en apprécie la lecture faite par Froissart lui-même, pendant l’hiver 1388-1389. Pourtant, ce n’est pas son œuvre

poétique qui lui apporte la gloire, mais bien ses monumentales Chroniques, lesquelles couvrent les trois quarts du XIVe siècle. Elles favorisent la diffusion de l’esprit chevaleresque et courtois, même si le souci de dégager le sens des événements reste essentiel chez le chroniqueur.

Jusqu’à la fin du Moyen Âge, le rôle du commanditaire du manuscrit en langue vulgaire demeure primordial. Comme l’a souligné Michel Foucault, il n’y a pas alors

de « fonction-auteur », mais une « fonction-lecteur » ou une « fonction-copiste ». Les notions d’auteur et d'œuvre n’existent pas encore au sens où nous l’entendons aujourd’hui. L’auteur est plutôt considéré – et se considère lui-même – comme un compilateur, un traducteur, un adaptateur ou un continuateur.

Pour s’imposer, il doit s’appuyer sur des sources du passé (œuvres anciennes, anonymes ou non, Pères de l’Église, textes bibliques et antiques), qui prêtent leur autorité à son texte et l’enrichissent. Le mot auteur vient d’ailleurs du mot latin auctor, lui-même issu du verbe augeo, augere qui signifie « faire croître, augmenter, développer ». Jean Froissart, auteur reconnu de son temps, l’entendait dans cette acception : « Je suis aucteur et augmenteur. ».

Les documents permettant la documentation sur le Catharisme vont des contre analyses théologiques aux sources judiciaires, interrogatoires conduits par l'inquisition à partir de 1234.. Elles contiennent une prodigieuse quantité d'informations sur la société du temps, et nous restituent le catharisme vécu. Quand il y est question de doctrine, de croyances comme des rotes, ce qu'elles révèlent se recoupe bien avec ce que nous apprennent les autres sources. Les documents sont éparpillés dans des Musées, Mairies, Préfecture, Presbytères.. etc...

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